Le site d'Hervé Favre dans la mini-transat 2001

 

 

 

 

Samedi 22 septembre 2001. Jour J

La journée débute très tôt. Les skippers sont fébriles, le ponton est envahi par le public. Certains sont encore à recoudre leur voile ou à avitailler. Sur Children Action, Hervé embarque ses affaires sous l'oeil humide de ses nombreux supporters venus de Suisse, de Londres et d'Ardèche. Avant, il avait soigneusement préparé sa météo. Le soleil brille, le vent souffle, l'ambiance est fantastique: le curé, M. Pompier, béni les bateaux un à un et un pizzaiolo distribue à chacun des skippers juste derrière une pizza!

Il est 15:33 quand Helen Mc Arthur libère la meute de 60 Minis dans des conditions exceptionnelles et au milieu d'une nuée de bateaux spectateurs. Le spectacle est magnifique.

 

Stratégie: Comment aborder la traversée du Golfe deGascogne


Lors des précédentes éditions de la Mini-Transat, la course partait de la Bretagne Sud. La stratégie pour traverser le Golfe de Gascogne était donc importante car l’on pouvait soit partir plein ouest au large et ensuite descendre plein sud sur le cap Finisterre (comme l'a fait Pierre-Yves Moreau, 2ème de la dernière édition), soit descendre d’abord plein sud pour longer les côtes du nord de l’Espagne (stratégie adoptée par Sébastien Magnen, vainqueur des 2 dernières éditions de la Mini). On pouvait également couper le fromage et faire une route médiane entre ces 2 extrêmes.


S’il est évident que le choix de la meilleure route sera d’abord dicté par la situation météo, le départ de la Mini cette année de la Rochelle change passablement la donne par rapport aux autres éditions.

En effet, la Rochelle est déjà très au sud du Golfe et les options seront donc moins radicales. En ce sens, le départ ressemblera plus à celui du Vendée Globe qui part des Sables d’Olonne, ville éloignée de quelques dizaines de kilomètres de la Rochelle. On avait vu ainsi Yves Parlier prendre une option assez osée au raz de la côte espagnole tandis que Dominique Wavre avait tenté (en vain malheureusement) d’anticiper une bascule (=changement) de vent en prenant au large.

Dernière minute: Vu les conditions particulières portantes est- nord-est prévues pour le samedi 22 septembre, Hervé à décidé de sortir le plus vite possible du golfe. En effet, s'il ne sort pas du Golfe dégolfe pas d'ici 48 heures, le vent lui sera moins favorable.

Au programme donc: beaucoup d'heures de barres et pas ou très peu de sommeil vu qu'il sera sous spi.